vendredi 26 janvier 2018

MONSELET FAIT "TREMBLER D'INTELLIGENCE LES NARINES" DE LACAM

#PourCeuxQuiSontPressés.
C'est dommage dans la suite,
il est question de :
 
#Monselet #Lacam  #AlexandreDumas #CuisinièrePoetique #SupercherieGastronomique 
#Maladresse #Embonpoint #Esprit #LesCopainsDabord #PouletRoti #Gastronomie #GourmetVSGourmands
 #Lorgnette #ChineursImpénitents #CelineAyméAmis
 
Pour ceux qui n'ont pas non plus le temps, mais qui le prennent quand même.
 Monselet, poète-gastronome, bonhomme au point d’être souvent chahuté par ses pairs et ses disciples, n’a pas inventé de recette, n’a pas révolutionné la cuisine. Mais « de sa Cuisinière poétique à ses Dîners littéraires, en passant par l'Almanach gourmand et par maints ouvrages minuscules, que de charmants riens » il nous a laissés !

Sa Cuisinière poétique par exemple, qui tient dans notre main, est un délicieux pot-pourri de textes donnés par ses amis. Elle fait la joie de l’épicurien du XXIe s. comme elle fit celle du grand pâtissier Pierre Lacam qui posséda  l’exemplaire que nous feuilletons aujourd’hui. 
La cuisinière poétique de Lacam

Il n’y a pas de hasard à trouver les deux noms associés. Pierre Lacam et Charles Monselet vécurent non pas d’amour et d’eau fraîche (ça va pas la tête ! Trop peu dans l’assiette), mais de gastronomie et d’encre. Il n'y a acun doute: Monselet fit « trembler d'intelligence les narines » de Lacam.

Lacam, l’auteur du Mémorial historique de la Pâtisserie, l’inventeur de la gaufreuse et du file-sucre, fut un bibliophile éclairé. « Bibliophile à son heure, il a réuni dans le cours de ses dix dernières années, environ 700 volumes anciens et quelques modernes, qui formèrent une bibliothèque gastronomique des plus rares » 
Monselet le doux

Il était parait-il « très naïf malgré ses petites malices […] bon et obligeant toujours » et en cela, il ressemblait à Monselet, Monselet si candide à qui Chavette fit une sale blague. Il truqua tout un déjeuner dans le but de démasquer son ami qui se disait gourmet alors qu’il n’était selon lui que gourmand. Le dit Chavette – anagramme de Vachette, restaurateur fameux en son temps dont il était le fils -, gastronome justicier, convia un aréopage de fines gueules en les appâtant avec un menu dantesque. Il serait servi un potage nids d’hirondelle, de la barbue sauce crevettes, des côtelettes d’isard sauce piquante, du coq de bruyère bourré d’olives, etc. .... Le tout sera arrosé de Clos-Vougeot, Château-Larose  et  Johannisberg. « Monselet était ravi. Il trouva exquis les nids d’hirondelle, s’extasia sur la barbue, redemanda trois fois du coq de bruyère et déclara que jamais comète n'avait favorisé de meilleurs crus.
– Je te tiens enfin, dit Chavette avec un ricanement emprunté à Méphistophélès. Les nids d'hirondelle que tu viens de manger sont des nouilles à la purée de flageolets ... La barbue, que tu as trouvée délicieuse, c'est un cabillaud cuit sur deux peignes jaunâtres placés dos à dos et cousus ensemble.[…] Les côtelettes d'isard , continua- t-il, sont des côtelettes d'agneau marinées dans du bitter ; le coq de bruyère est un petit dindonneau, sur lequel on a versé un verre d' absinthe. On a fait le Clos-Vougeot en additionnant la bouteille d’une cuillerée de cognac et d’une fleur de violette, et le Château-Larose n’est que du Mâcon dans lequel on a versé quelques gouttes de punch Grassot.
Au parfum de petites fleurs des bords du Rhin...

– Et le Johannisberg ?
– Chablis ordinaire.
– Cependant, ce parfum des petites fleurs des bords du Rhin ?
– Un peu d’essence de thym extraite d'un bain au sel de Pennès !
Chavette triomphait ; Monselet, d'abord abattu, releva bientôt la tête et saisissant une main à chacun de nous, il dit d'un ton doux et résigné :
– J’ai des enfants ... ne me perdez pas ! »

Et on ne le perdit pas parce que Monselet était un doux, un tendre, un charmant ami. « Il continua donc courageusement sa lugubre besogne de pantagruélique gaieté. […] Cet écrivain d'un si rare talent, qui pour vivre était obligé de chanter joyeusement les victuailles, […] fut en somme à peu près contraint de devenir gastronome, pour ne pas mourir de faim ». Et ce faisant, il contribua à la gloire de la Cuisine.

Par sa silhouette d’abord. « Mon renom de gourmet me vient uniquement de ce que je suis grassouillet » disait-il avec humour. Et s’il fut léger d’esprit c’est peut-être justement parce qu’il était lourd de corps. La fée Nature avait tiré la langue et fait un pied de nez au-dessus de son berceau. Et toc, il était né pied-bot. Opéré avec succès, il garda cependant une démarche trainante et secrètement douloureuse. La fée-pas-fair-play le dota de surcroît de maladresse. « La légende veut que, convié à la table du duc d’Aumale, Charles Monselet ait renversé, par un brusque mouvement d'avant-bras, une bouteille de Saint-Estèphe, en même temps que le verre de son voisin. A l'issue du dîner, le duc d'Aumale offrit un cigare à Monselet : celui-ci, qui ne fumait jamais, accepta avec effusion. Au bout de cinq minutes, il déposa son cigare dans un coin et manqua d'incendier les rideaux de l'hôtel de la préfecture. »

Mais tout ça n’est rien face à sa tournure d’esprit qui lui permit de brosser le portrait craché de Dumas en une ligne : «  Dumas ? Lorsqu’il ne faisait pas sauter un roman, il faisait sauter des petits oignons ».  
 
le rempart des amis. Monselet entourés de Scholl, Méry, Dumas et Gautier.
 
Mais tout ça n’est rien face au rempart de ses amis.
Delvau affirme que « citer toutes les relations de Charles Monselet serait citer toute la littérature de cette époque ».  Pourtant timide, un autre talent hérité de la mauvaise fée qui décidément était ce jour-là de mauvaise humeur, il devint entre autres l’ami de Nerval. Par chance, Monselet raconta la genèse de cette amitié : «  Un jour, sa timidité enhardissant la mienne, il n'y avait que nous deux dans le salon, j'eus l'audace de l'inviter à dîner. Nous allâmes au restaurant. Je ne me lassai pas de l'entendre. Après le dîner, Gérard me prit sous le bras, et je commençai avec lui, dans Paris, une de ces promenades qu'il affectionnait tant. » Avec Théophile Gautier il se promena aussi souvent. « A travers les rues, les places, les jardins, sans s'inquiéter des regards qui nous suivaient, Gautier me menait, écoutant, discutant les rimes. ». Ces promenades amicales annonce celle que Marcel Aymé proposa à Louis-Ferdinand Céline pour solde de tout compte d’une sombre brouille imbécile. Les deux hommes firent le tour du pâté de maison, sans dire un mot. Céline rentra chez lui. La querelle était vidée. Ils étaient à nouveau amis. De la vertu de la promenade amicale sans être forcément dominicale.
De la vertu de la promenade amicale.
De Monselet et Nerval à Céline et Aymé

Mais tout ça n’est rien non plus, face à ses enthousiasmes dont l’un, déçu, engendra la délicieuse Cuisinière poétique.
Le dimanche 21 février 1858 sortait le premier numéro du journal Le Gourmet. On y trouvait une mosaïque de menus les plus variés, des recettes, des faits divers réunis sous la rubrique des Coudes sur la table. Le compte rendu des théâtres était quant à lui donné du point de vue digestif.
Le Gourmet. journal
Six mois plus tard, le 1er août 1858, le 24ème numéro du Gourmet était mis en vente. Il fut le dernier. Le journal ne manquait pas d’intérêt, les plumes étaient inspirées mais les abonnements tardèrent. Le Gourmet mourut. De ses cendres, en 1859, Charles Monselet exhuma la Cuisinière poétique, épaulé dans cette entreprise par ses anciens collaborateurs, ses toujours amis, Méry, Alexandre Dumas, Théodore de Banville, Théophile Gautier, Aurélien Scholl, pour ne citer que ceux-là.

« Les collaborateurs de la Cuisinière poétique ne sont pas, on le voit, des cuisiniers ordinaires, et les recettes qu'ils ont publiées sous la direction du chef Monselet sont loin d'être banales, écrit Georges Vicaire. Ce petit ouvrage, où fourmillent les anecdotes les plus spirituelles en même temps que les plus culinaires, est en prose et en vers. Alexandre Dumas y donne la manière de faire rôtir un poulet; Duranty, celle de traiter les boudins de Lille, et, tandis que Méry chante, en alexandrins, les apprêts savants de la bouillabaisse chère aux Marseillais, Monselet disserte avec l'esprit le plus fin et le plus délicat sur les avantages et l'utilité de la gastronomie.»
Vicaire a du souffrir de ne pas citer tout le sommaire, comme nous souffrons aujourd’hui de devoir trancher dans le vif de la foison des bonnes pages. On salive en déchirant avec la môme de Louis de Dax la papillote « surprise » dans laquelle « de blancs filets de volaille se dorlotaient sur un lit de petites truffes rondes et noires, frétillant dans du beurre frais mêlé à un fin hachis de cèpes et d’herbes odorantes ». On trépigne quatre pages durant pour avoir la recette entière de « l’omelette philosophale » à la fleur d’oranger de Ch. Bataille, omelette «  qu’il n’est pas inutile de faire précéder par un fort chateaubriand à la moelle, garni d’oranges de Compiègne ».

Petit format, grand plaisir
Dans ce petit volume, aucun contributeur ici ne « prêche comme saint Jean dans le dessert ».La joie de faire la cuisine, le bonheur de la partager y sont célébrés. L’agora gastronomico-littéraire de l’époque cristallisée. On a irrésistiblement envie de glisser ce petit format dans sa poche au moment d’affronter les rames de métro bondées, les réunions parents-professeurs, les réponses de certains guichetiers de la Poste, les call centers déshumanisés.

Et on d’autant plus raison qu’à notre connaissance, aucune loi n’empêche de descendre dans la rue semer la bonne parole bibliophilique.                
Avant de descendre sur le quai, de se ratatiner devant le professeur de maths, de fulminer au guichet ou de composer quatre chiffres fatidiques, il reste à relever la filiation entre l’auteur et le lecteur, entre le mangeur et le faiseur, entre Monselet et Lacam. 
 

La cuisine et la chine, déesses de Monselet et Lacam
Tous les deux furent des chineurs impénitents. On a dit qu'à sa mort la bibliothèque de Lacam renfermait près de 700 livres anciens et des plus rares. Cette collection hors pair, il la connaissait sur le bout des doigts et s'appuya sur elle pour rédiger ses livres fameux. De son côté, Monselet, sous aucune contrainte, avoua que sa vraie « vocation » était de bouquiner, c'est-à-dire rechercher les vieux livres: « J'ai bouquiné dès ma plus tendre enfance, en allant à l'école. J'ai bouquiné étant jeune homme, et j'ai quelquefois oublié un rendez-vous pour un casier de volumes poudreux et déchirés. Je bouquine encore aujourd'hui ; et si ce n'est plus à un rendez-vous que je manque, c'est parfois à un dîner que je me fais attendre. Je bouquinerai probablement jusqu'à la fin de mes jours.  J'ai bouquiné partout où j'ai pu : A Lyon, sur la place de l'Hôtel-Dieu ; à Bordeaux, sur les fossés des Tanneurs et les fossés Saint-Éloi ; à Strasbourg, à la foire aux Guenilles; au Havre, près du Collège; à Londres, près de Temple-Bar ; à Bruxelles, dans la Rotonde du Marché ; à Turin, sous les arcades de la rue du Pô ; à Florence, devant les Offices ; partout enfin où le hasard m'a poussé ». 
 
Lacam à l'encre
Ce n’est en revanche pas un hasard si La Cuisinière poétique s’est jetée dans les bras de Lacam qui, fier de sa conquête, n’a pas manqué de tatouer en biais, en haut de la page qui fait face à la page de titre, son nom et la date de son acquisition.
Une question reste en suspens.
Celle de savoir qui à sa suite fera pénétrer la belle dans sa bibliothèque et qui la troussera  joyeusement?

© texte et illustrations villa browna / Valentine del Moral

BIBLIO // André Monselet  et Jules Clarétie, Charles Monselet: sa vie, son œuvre, 1892 - Joseph Favre, Grand Dictionnaire d'Hygiène et de Cuisine pratique. Roger Bayle, Eloge de Pierre Lacam - Chatillon-Plessis, La vie à table à la fin du XIXe siècle, 1894 - le Diogène, 22 février 1857. Charles Monselet. 
 
1 l  [Barret], La Varende, Jean de. Nez de cuir, gentilhomme d'amour. Pointes sèches originales de Gaston Barret.
Paris, Editions Arc-en-Ciel, 1952.                                                                      
450 €
In-4 en feuilles, couverture ; sous chemise et étui cartonnés recouverts de suédine. Petite déchirure sans manque à la pliure inférieure de la première de couverture. 261, [4] pp.
Tirage limité à 250 exemplaires, celui- ci un des 198 numérotés sur grand vélin chiffon avec signature manuscrite de l’artiste. Nombreuses pointes sèches de Gaston Barret, dont une grande qui sert d’illustration à la couverture.
 
 
2 l  [Belmondo], Théocrite. Les Idylles de Théocrite. Mises en français par André Berry et Edgar Vales. Ouvrage orné de 47 planches de dessins de Paul Belmondo.
Paris, Union Bibliophile de France, 1946.                                                         
300 €
In-4, en feuilles, couverture ornée d’un motif en bas-relief ; sous boite cartonnée reprenant le même motif en relief. 163 pp.
Tirage limité à 1000 exemplaires, celui-ci numéroté sur vélin pur fil de Lana. Outre le motif en bas-relief, l’illustration de Paul Belmondo est constituée de bois gravés in texte gravés par Poilliot et de hors-texte fac-simile. Le texte est souligné de lignes ocres ou vertes.
 
 
3 l  [Berque], Louys, Pierre. Les chansons secrètes de Bilitis.
S.l., aux dépens d'un amateur, 1935.                                                                  
150 €
Petit in-4, en feuilles, couverture imprimée ; sous chemise et étui cartonnés. Légers frottements. [92] pp. Quelques mouillures.
Tirage limité à 101 exemplaires, celui-ci numéroté. Dessin de couverture, lettrines tirées en sanguine et 12 « cuivres gravés par un artiste contemporain [Jean Berque] rehaussés de sa main en couleur ».
 
 
4 l  [Braque], Reverdy, Paul. Braque. Une aventure méthodique.
Paris, Fernand Mourlot, 1949.                                                                               
3 900 €
In-folio en feuilles, couverture rempliée illustrée par Braque ; sous coffret de l’éditeur pleine toile grise illustré du même motif stylisé qu’ à la couverture. 60 pp., hors-texte.
Tirage limité à 265 exemplaires, celui-ci numéroté et signé par Braque et Reverdy. Un frontispice en couleurs et 26 figures en noir dans le texte accompagnent le texte de Reverdy. Puis suivent 12 œuvres de Braque lithographiées par Mourlot, dont la première « arrêtée en cours d’exécution par Georges Braque » et la dernière non numérotée.
 
 
5 l  [Buffet], Giono, Jean. Recherche de la pureté.
Paris, Creuzevault, 1953.                                                                                     
4 800 €
In-folio, en feuilles, couverture illustrée sur japon nacré ; sous chemise et étui cartonnés plaqués en simili-bois. [104] pp. petites traces de scotch à la 2ème et 3ème de couvertures, dues au papier de protection ajouté.
Tirage limité à 160 exemplaires, celui-ci numéroté sur Rives signé par Jean Giono et Bernard Buffet. 21 eaux-fortes de Bernard Buffet. Préface de Pierre Bergé. Edition originale de la préface et premier tirage des gravures. Le texte, quant à lui, plaidoyer contre la guerre, il fut écrit en 1939.
 
 
6 l  [Chastel], Eluard, Paul. Le Bestiaire. Eaux-fortes originales de Roger Chastel
Paris, Maeght éditeur, 1948.                                                                           
1 500€
In-folio, en feuilles, couverture entièrement recouverte par une grande eau-forte ; sous chemise et étui cartonnés. Dos de la chemise entouré d’un encadrement biseauté, titre manuscrit lithographié. [98] ff., manque une serpente.
Edition originale des 45 poèmes de Paul Eluard et des illustrations à la limite de la non figuration du graveur Roger Chastel (1897-1981).Tirage limité à 196 exemplaires, celui-ci un des 29 exemplaires numérotés en chiffre romain sur vélin d'Arches. 87 eaux-fortes en couleurs dont 42 lettrines et une eau-forte double page, tirée en noir qui constitue la couverture. Les planches ont pour la plupart été tirées sur la presse même de l’artiste.
 
 
7 l [Collot], Vercel, Roger. Capitaine Conan.
Paris, Au moulin de Pen-Mur, 1947.                                                                         
250 €
In-4, sous chemise et étui frotté. 244 pp., justification du tirage.
Tirage limité à 1000 exemplaires, celui-ci numéroté sur vélin des papeteries de Lana. Illustré en couleurs de bois gravés d’André Collot, soit: un frontispice, des illustrations in-texte et des culs-de-lampe.
 
 
 
8 l  [Creston], Vercel, Roger. La Hourie. Illustrations en couleurs de R. Y. Creston.
Paris, au Moulin de Men Mur, 1946.                                                                   
150 €
In-4, broché, couverture beige rempliée, imprimée en deux tons ; sous étui cartonné, insolé au dos. 224 pp. dont faux-titre et titre, (1)pp. Rares piqûres.
Tirage limité à 1000 exemplaires, celui-ci un des 950 sur vélin pur chiffon de Lana. Illustré de 29 compositions de Creston dans le texte et à pleine page reproduites en phototypie, rehaussées et mises en couleurs au pochoir. Témoin conservé.
 
9 l  [Dominguez], Eluard, Paul. Poésie et vérité 1942. Illustré par Oscar Dominguez.
Paris, Les nourritures terrestres, 1947.                                                                     
1 200 €
Petit in-folio en feuilles, couverture ornée d'une vignette ; sous chemise demi-toilée à dos orné d’un titre doré et étui cartonné lithographié. [144] pp.
Tirage limité à 221 exemplaires, celui-ci numéroté à la main sur pur chiffon de Lana. Dominguez a donné un frontispice tiré à l’aquatinte en deux couleurs, et des encadrements ornementaux et illustratifs de tous les poèmes également calligraphiés par l’artiste. Les deux hommes se fréquentaient depuis quelques années quand Dominguez, initia ce travail d’illustration. Leur collaboration aveait débuté par la présentation qu’écrivit Eluard pour la première exposition individuelle de Dominguez qui eut lieu en 1943 à la galerie Louis Carré. Monod, 4228.
 
 
10 l  [Dunoyer de Segonzac], Dorgelès, Roland. La boule de gui. Avec des dessins et des pointes sèches de André Dunoyer de Segonzac.
Paris, La Banderole, 1922.                                                                                       
350 €
Petit in-4, en feuilles, couverture bleue imprimée ; sous chemise et étui demi-toilés et cartonnés. 86, [4] pp.
Tirage limité à 600 exemplaires, celui-ci un des 519 exemplaires sur Lafuma teinté. Double et chaleureux envoi à Robert Pinkiéwicz par Dorgelès « ancien caporal » et Dunoyer « ancien sergent ». 5 pointes-sèches hors texte et nombreux dessins in texte.
 
 
11 l  [Dunoyer de Segonzac], Dorgelès, Roland. Tombeau des poètes.
Paris, Vialetay, 1954.                                                                                                    
1800 €                                             
In-folio en feuilles, couverture ; sous chemise bleue imprimée et étui cartonnés. 240 pp.
Edition originale. Tirage limité à 180 exemplaires numérotés et signés par l'auteur, le peintre et le graveur. Celui-ci, un des 30 exemplaires sur pur chiffon de Rives, deuxième papier, comprenant la décomposition de couleurs d'une planche et  une suite en état définitif. L’illustration de Dunoyer de Segonzac comprend 50 bois en noir et couleurs gravés par Jacques Beltrand : 3 doubles pages, 9 hors texte en couleurs, 38 bandeaux dans le texte et culs-de-lampe. La décomposition de la planche couleurs est tirée sur papier Japon mince permettant de jouer les superpositions. Témoin conservé. Parfait état dans sa boite de transport.
C’EST LE LIVRE QUI NOUS A PERMIS D’ÉCRIRE LA LORGNETTE lisible sur villabrowna.blogspot.com/.
 
 
12 l  [Flocon], Bachelard, Gaston. Paysages.
Rolle, Paul Eynard, 1950.                                                                                                
1 600 €
In-4, en feuilles, couverture illustrée ; sous chemise à dos toilé et plats cartonnés imitation paille et étui pareillement cartonné. 94, [6] pp., dossier, suite.
Edition originale. Tirage limité à 200 exemplaires, celui-ci numéroté sur Arches, deuxième papier, comprenant une suite des 16 burins, avec remarques sur papier de Chine, les deux planches en surnombre et un dessin original signé.
Exemplaire en outre truffé d’un second dessin original et de six lettres de G. Bachelard. Celles-ci s’étalent du 30 juillet 1949 au 30 novembre 1951 et sont un témoignage réel de la réalisation de cet ouvrage. Il est en particulier et surtout question du texte et de la gravure de la planche Feu. L’amitié du philosophe et du graveur, qui fut profonde, nait là sous nos yeux, passant de Cher monsieur à Cher ami et de phrases convenues à un ton plus libre.
Le texte du livre intitulé « Notes d'un philosophe pour un graveur » est introduit par « A  la dynamique du paysage ». Suivent 15 chapitres, légendes descriptives des 15 burins d'Albert Flocon, ancien du Bauhaus, théoricien de la gravure, professeur de perspective. Monod I, 716.
 
 
13 l  [Flocon], Eluard. Perspectives. Poèmes sur des gravures de Albert Flocon.
[Paris], Maeght, 1949.                                                                                                
750 €
In-4, en feuilles, couverture illustrée ; sous chemise et étui cartonnés. Étui très légèrement sali. [47] pp.
Tirage limité à 200 exemplaires, celui-ci un des exemplaires du tirage de tête numéroté en chiffre romain, avec « une suite des gravures au burin et une suite Noir au blanc sur Japon », c’est-à-dire tirée en négatif. Dix poèmes d’Eluard illustrés de 12 burins par Flocon dont font partie la couverture et le frontispice. Monod 4224 ; Strachan 121 et 332. Verbal descriptions can give but a slight idea of the power of Flocon's enigmatic designs.” http://www.kb.nl/bc/koopman  « L'édition de Perspectives sortit des presses en 1948, mais ne fut mise en vente dans quelques librairies que le 15 juin 1949, à l'occasion d'une exposition de la maison d'édition Maeght. Les gravures de Perspectives, tout comme les poèmes d'Éluard, sont d'un style sobre. Ce sont des représentations graphiques qui rappellent parfois l'œuvre de l'artiste néerlandais M.C. Escher. Flocon et ce dernier ne se sont cependant rencontrés qu'en 1965, à l'occasion d'une exposition à Paris. Escher a même dit que Flocon était la personne qui avait la plus grande affinité d'esprit avec lui ».
 
 
14 l  [Goerg], Baudelaire, Charles. Fleurs du mal. Tableaux parisiens.  Lithographies originales de Edouard Goerg.
Paris, Marcel Sautier, 1952.                                                                                        
900 €
Grand in-4 en feuilles, couverture rempliée lithographié à la première de couverture et au dos ; sous chemise et étui cartonnés. [196] pp.
Tirage limité à 200 exemplaires sur vélin pur fil à la forme des papeteries du Marais, celui-ci, un des 170 numérotés.  L’illustration lithographique d’Edouard Goerg envahit le texte à toutes pages, accentuant par son omniprésence la tension contenue dans les textes de Baudelaire.
 
 
15 l  [Goerg], Poe, Edgar. L'ange du bizarre, suivi d'autres contes. Eaux-fortes originales d'Edouard Goerg.
Paris, Marcel Sautier, 1947.                                                                                        
450 €
In-4, en feuilles sous couverture beige rempliée ; sous chemise au dos illustré et étui cartonnés. 94 pp.
Tirage limité à 275 exemplaires, celui-ci sur pur chiffon d’Arches. Illustré par Edouard Goerg de 28 eaux-fortes originales dont certaines ne sont pas sans rappeler l’univers fantasmagorique d’Odilon Redon.
 
 
16 l  [Gromaire], Bertrand, Aloysius. Dix contes de Gaspard de la nuit.
Paris, Tériade éditeur, 1962.                                                                                      
1 600 €
In-4, en feuilles, couverture imprimée ; sous chemise et étui cartonnés. 73 pp.                         
Tirage limité à 120 exemplaires signés par l’artiste. Un des exemplaires contenant la suite des eaux-fortes sur papier Japon et doublement signé, en bas de la justification et en titre de la chemise de la suite. 10 eaux-fortes de Marcel Gromaire gravées en 1930 et tirées en 1962 par le graveur typographe Haasen. Texte composé à la main par l’Imprimerie Nationale.
 
 
17 l  [Gruber], Baudelaire, Charles. Le Spleen de Paris. Lithographies originales de Francis Gruber.
Paris, Les éditions du Grenier à Sel, 1954.                                                                    
700 €
In-folio, en feuilles, couverture rempliée ; sous chemise et étui cartonnés. [4], 102, [10] pp.
Tirage limité à 132 exemplaires, celui-ci, un des 15 exemplaires numérotés de tête, sur Japon nacré avec une suite en sanguine sur Chine. 15 lithographies originales en noir de Francis Gruber à pleine page. Suite tirée en sanguine. Seul livre illustré par l'artiste, ami intime de Giacometti, l’un des rares représentants du mouvement expressionniste en France, mort prématurément en 1948 à 36 ans. Monod, 1174. Bénézit, « On peut penser que Gruber eut tort de peindre une œuvre qui n'appartient pas à son temps, mais on ne peut nier le pouvoir d'envoûtement de cette œuvre. »
 
 
18 l  [Guastalla], Labé, Louise. Poèmes. Les Elégies et les Sonnets. Gravures sur cuivre de Pierre Guastalla.
S.l., chez l'Artiste, 1950.                                                                                              
400 €  
In-12, en feuilles, couverture rempliée ; sous chemise et étui cartonnés. [72] pp., dessin original, suite.
Tirage limité à 287 exemplaires. Exemplaire du tirage de tête limité à 12 exemplaires sur japon, accompagné d’un dessin original signé et d’une double suite des gravures. Gravures à pleine page hormis quelques culs de lampe. Le dessin correspond à la gravure du sonnet 14. Benezit, éd. 1966 « Pierre Guastalla (1891-1968) tient une place importante dans la jeune gravure contemporaine. Depuis 1925, il préfère les procédés sur cuivre à la gravure sur bois qu'il pratiquait auparavant. Ecrivain, il a écrit un traité d'esthétique. Il a illustré plusieurs ouvrages littéraires, dont Ubu Roi d'Alfred Jarry. »
 
 
19 l  [Laurens], Lucien de Samosate. Loukios ou l'âne.
Paris, Tériade, 1947.                                                                                                            
1 200 €
In 4, en feuillets, couverture ornée d’un bois en noir et or ; sous  chemise et étui cartonnés. [8], 88, [8], pp.
Tirage limité à 270 exemplaires numérotés. Un des exemplaires numérotés sur vélin d'arches, signés au crayon par l'artiste. 68 bois originaux en couleurs d’Henri Laurens, dont certains élégamment gravés en noir et or, tirés par Pierre Bouchet. Ornementation du texte en or. Traduction nouvelle d’Emile Chambry.
 
 
20 l  [Letellier], Renard, Jules. Histoires Naturelles.
Paris, cercle des bibliophiles de la maison de la chasse et de la nature, 1977.         
450 €
In-folio, en feuilles, couverture rempliée imprimée ; sous boite de grosse toile écrue. 148 pp.
Tirage à 185 exemplaires numérotés sur vergé de Rives, celui-ci un des 35 exemplaires numérotés en chiffre romain réservés «  pour les amis des sociétaires et les collaborateurs ». Les 20 pointes sèches originales in et hors texte de Pierre Letellier ont été tirées dans les ateliers Lacourière et Frelaut, à Paris.
 
21 l  [Matisse], Rouveyre, André. Apollinaire. Henri Matisse.
Paris, Raisons d'Etre, 1952.                                                                                    
3 000 €
Petit in-folio, en feuilles, couverture illustrée de pochoirs en couleurs par Matisse ; sous chemise cartonnée illustrée de découpages de l’artiste et étui cartonné. Infimes frottements. 86, [6] pp.
Tirage limité à 350 exemplaires et quelques exemplaires nominatifs, celui-ci, un des 300 exemplaires numérotés sur vélin d’Arches. Témoin conservé. Couverture travaillée au pochoir d’après les découpages gouachés de Matisse. 8 lithographies de l’artiste tirées à l’atelier Mourlot illustrent le texte, soit un frontispice, six portraits d’Apollinaire sur fond ocre à pleine page et un portrait de femme en noir sur fond ocre in texte. Lettrines rouges. Monod, 10004. Duthuit-Matisse, n°31.
 
 
22 l  [Matisse], Rouveyre, André. Repli.
Paris, éditions du Bélier, 1947.                                                                                     
4 500 €
In-8, en feuilles, couverture illustrée de pochoirs en couleurs par Matisse ;  sous chemise et étui cartonnés. Très légers frottements à l’étui. Titre, 163, [9] pp. Rares piqûres très éparses.
Tirage limité à 370 exemplaires, celui-ci numéroté et signé par Matisse et Rouveyre sur vélin à la forme.
Illustration de Matisse d’un roman autobiographique de son ami Rouveyre, dans lequel se trouve pas moins de six portrait de l’auteur. En outre, on y trouve deux linogravures en couleurs de lettrines, quatre linogravures décoratives en noir et blanc, et encore six autres portraits de femmes en lithographie. A noter, le travail de pochoir qui orne la couverture de la chemise.       « Les trois techniques utilisées par Matisse pour les illustrations de livres, furent ainsi réunies dans un seul ouvrage, sur lequel Matisse travailla en 1944 et 1945 ». Les lithographies ont été tirées dans l’atelier de Mourlot, les linos et bois par Fequet et Baudier, les pochoirs gouachés réalisés par Nervet. van Capelleveen, Ham, Joubij, Voix et visions. La Collection Koopman et l'Art du Livre français. La Haye, Koninklijke Bibliotheek, 2009. Monod 10006
 
 
23 l  [Méheut ], Dorgelès, Roland. Les Croix de bois. Dessins et lithographies de Mathurin Meheut.
Monte Carlo, éditions du livre, 1947.                                                                       
250 €
In-8 broché,  couverture imprimée rempliée ; sous chemise et étui cartonnés. 324 p.
Tirage limité à 3000 exemplaires, celui-ci numéroté. 12 lithographies originales en couleurs hors-texte et de 22 dessins en noir formant bandeaux et culs-de-lampe par Mathurin Méheut.
 
24 l  [Naggar], Ovide. La chute d'Icare.
Paris, éditions Ruth Zilkha, 1996.                                                                              
700 €
In-folio, en feuilles, couverture imprimée; sous chemise et étui cartonnés. 40 pp.
Tirage limité à 135 exemplaires, celui-ci un des 120 numéroté à la main et signé par l’artiste. Truffé du bulletin de souscription. Les 12 photographies à pleine page signées par André Naggar illustrent le chapitre VIII « Dédale et Icare » des métamorphoses d’Ovide. « La photographie que je pratique depuis 1965 est une photographie d'images mentales. Les images mentales qui nous reviennent tout au long de notre vie ne sont pas précises et pourtant elles sont constamment en nous », affirme André Naggar.
 
 
25 l  [Othon Friesz], Bernardin de Saint Pierre, Jacques-Henri. Paul et Virginie. Illustrations de E. Othon Friesz.
S.l., éditions de la Maison Française, collection Le florilège des chefs-d’œuvre français, 1947.                
150 €
In-4, en feuilles, couverture imprimée ; sous chemise et étui cartonnés. LVI, 146 pp.
Tirage limité à 800 exemplaires sur pur chiffon, celui-ci numéroté. Les illustrations in-texte d’Othon Friesz ont été gravées sur bois en couleurs par Gérard Angiolini.
 
 
26 l  [Rouault ], Rouault, Georges. Divertissement.
Paris, Tériade, 1943.                                                                                                   
450 €
In-folio, en feuilles, couverture gouachée en deux tons ; sous chemise et étui cartonnés avec petits défauts. Exemplaire ayant gardé son étui de transport en contreplaqué. 75, [7] pp.
Tirage limité à 1270 exemplaires, celui-ci numéroté sur vélin d’Arches. Manuscrit entièrement peint au pinceau par Georges Rouault et gravé par Draeger. 15 héliogravures en couleurs hors texte contrecollées sur papier légèrement gouaché.
 
 
27 l [Simons], Van der Meersch, Maxence. Quand les sirènes se taisent. Illustrations de Simons.
Au Moulin de Pen-Mur, 1947.                                                                                    
150 €
Petit in-4, en feuilles, couverture ; sous chemise et étui cartonnés. Mouillures à la chemise. 274 pp., 1f. de justification.
Tirage limité à 900 exemplaires numérotés, celui-ci, 1 des 370 sur vélin crèvecoeur du marais. Illustration en couleurs de Simons composée d’un frontispice, 2 illustrations à pleine page,  23 illustrations dans le texte, culs-de-lampe. Rare roman consacré aux grèves qui frappèrent Roubaix en 1921, 1930 et 1931 et qui relatent les fameuses barricades de juin 1931.
 
 
28 l  [Springer], Valéry, Paul. Eupalinos ou l'architecte. Edition illustrée de gravures au burin par F. Springer.
Paris, NRF, 1947.                                                                                                           
200 €
Grand in-4 en feuilles, couverture imprimée ; sous chemise et étui cartonnés, étiquette au dos. Menus accidents à l'étui. 102 pp.
Tirage limité à 314 exemplaires, celui-ci un des 270 exemplaires numérotés sur vélin pur fil. 14 gravures au burin par Ferdinand Springer présentées à pleine page et in-texte. Première édition illustrée du texte de Valéry.
 
 
29 l  [Touchet], Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre. L’Heptaméron des nouvelles de la Reine de Navarre.
Paris, éditions André Vial, 1949.                                                                            
300 €
3 vols in-8, en feuilles, couvertures imprimées en deux tons ; sous trois chemises et un étui cartonnés. 
235, 187, 224 pp.
Tirage limité à 1500 exemplaires, celui-ci un des 44 exemplaires du deuxième papier auxquels ont été ajoutés un état des eaux-fortes en noir avec remarque et un dessin original, celui-là au crayon et encre violette. 44 eaux-fortes en couleurs dont 14 hors-texte. "Le dernier ouvrage qu'aura illustré notre cher Jacques Touchet (1887-1943) aura été l'Heptaméron de la Reine de Navarre  […] C'est une des plus heureuses réussites de Jacques Touchet. […] Il a pu donner toute sa mesure et laisser sa verve et son esprit s'exprimer librement, soutenus par son érudition et le don qu'il avait d'animer les époques passées." André Warnod, Le Figaro du décembre 1949.
 
 
30 l  [Vieillard], Platon. Le Banquet. Édition dirigée par Maurice Darantière, traduite pour un tiers par Jean Racine, la suite par Mme de Rochechouart de Mortemart, abbesse de Fontevrault, et avec un Discours par Victor Cousin.
s.l., Bibliophiles Comtois, (imprimerie Nationale de France), 1952.                      
700 €
In-4, en feuilles, couverture ; sous chemise et étui cartonnés. Légers frottements à l’étui. [168] pp.
Tirage limité à 150 exemplaires sur vélin blanc de Rives filigrané au nom de la Société, celui-ci un des 25 exemplaires de collaborateurs, numéroté en chiffre romain. 14 gravures in texte de Roger Vieillard tirées par Roger Lacourière. Suite d’artiste avec remarques manuscrites et ornées, toutes contresignées au crayon et une planche refusée en épreuve d’artiste.Cette très belle suite est dans une chemise titrée au crayon par Vieillard.
 
 
31 l  [Vieillard], Rimbaud, Arthur. Hommage à Rimbaud. Burins de R. Vieillard.
Paris, éditions du Seuil, 1945.                                                                                    
500 €
Grand in-4, en feuilles, couverture imprimée en deux tons ; sous chemise et étui cartonnés de l’éditeur. 71, [1] pp.
Envoi au crayon de Vieillard en page de faux-titre. Tirage limité à 186 exemplaires, celui-ci un des 150 numérotés sur vélin d’Arches signé par l’artiste. 17 gravures au burin illustrent 12 poèmes de Rimbaud. Témoin conservé. Vieillard est, selon Bersier, « Le plus pur de nos burinistes », in  Jean Bersier, La gravure.
 
 
32 l  [Vieillard], Vieillard, Roger. L'Ecclésiaste Traduction et gravures au burin de Roger Vieillard.
Paris, Michel de Romilly, La jeune gravure française, 1950.                                 
300 €
In-folio, en feuilles, couverture ornée ; sous chemise et étui cartonnés de l'éditeur. 72 pp., suite sous couvertures légendées à la main par Vieillard.
Tirage limité à 214 exemplaires, celui-ci numéroté sur Arches. Truffé d’une chemise légendée par l’artiste, non notifiée dans la justification, comprenant une suite d’artiste des gravures pour l’Ecclésiaste. Édition originale de la traduction également par Roger Vieillard qui donne 14 burins originaux, un frontispice, 12 hors-texte et une vignette. Son travail d'illustrateur sur les lettrines est aussi à noter. La suite présente des états antérieurs aux états définitifs des gravures figurant dans l’ouvrage.
  
Le livre qui a permis d'écrire cette lorgnette est:

Charles Monselet
La cuisinière poétique avec le concours de MM. Méry, Th. Gautier, Théodore de Banville, Emile Deschamps, Armant Barthet, Emile Solié, Xavier Aubryet, Ch. Bataille, Aurélien Scholl, etc., etc.  
  
Paris, Michel Lévy, collection Hetzel et Lévy, (Bruxelles, typ. Vve J. Van Buggenhoudt), s.d. (1859).
199 pp., dont le faux-titre et le titre.
In-32, demi-basane claire, élégants plats de papier, dos à nerfs orné.

Edition originale charmante et rare.
Ex-libris manuscrit du célèbre Pierre Lacam daté de 1898.

Pour composer son florilège, Monselet qui affirme que la gastronomie «fait trembler d’intelligence nos narines», s'est entouré d’écrivains gastronomes à la plume vive et pleine d’humour.
De la célèbre bibliothèque du pâtissier Pierre Lacam qui après une carrière prestigieus e, après avoir inventer la gaufreuse, déserta ses fourneaux pour l’écriture. infos/prix